La vigne rouge est une plante reconnue depuis la nuit des temps par son utilisation thérapeutique des feuilles contre les problèmes de circulation sanguine, et de ses bourgeons contre le dysfonctionnement du système immunitaire ou les déformations osseuses et articulaires.
En phytothérapie, chaque individu aura une affinité différente aux principes actifs, c’est pour cela que la nature nous offre une multitude de spécimens. Cette plante conviendra à certains tandis que d’autres seront plus réceptifs à l’Hamamelis, au Mélilot, au Marronnier d’Inde, au Châtaignier, au Noisetier ou au Cornouiller sanguin. En choisissant la bonne plante qui vous convient, le résultat n’en sera que meilleur.
Nous aborderons ces autres merveilles dans de futurs articles.
Histoire
Son nom latin est Vitis vinifera, elle fait partie de la famille des Vitaceae ou Ampélidoceae, poussant sur des sols ordinaires, voire caillouteux, dans des terres calcaires ou acides, elle arrive à supporter une température avoisinant les -20°. On trouve d’autres appellations comme : Lambrusque, vigne cultivée, vigne vinifère ou vigne sauvage. Elle est cultivée en Europe depuis plusieurs millénaires, mais elle est originaire de l’Asie Mineure. En France, Charlemagne la développa à travers tous les monastères, au XVIe siècle, elle connait alors sa plus grande expansion. C’est une plante lineuse qui atteint parfois jusqu’à 9 m de hauteur, ses fleurs d’un vert très pâle sont réunies en pannicules et leurs pétales sont soudés entre eux au sommet. Ces fruits sont des baies, le raisin avec lequel on peut faire du jus ou du vin. La vigne est un arbuste sarmenteux, muni de vrilles opposées aux feuilles, ses feuilles sont dentées, alternes, larges, duveteuses à la face inférieure, qui rougissent à l’automne et se concentrent d’anthocyanes, c’est à ce moment-là que la récolte s’effectue. Ces pigments rouges ont une excellente activité vitaminique P, ils protègent, tonifient les vaisseaux et améliorent la circulation. Le séchage des feuilles se fait à l’abri de la lumière dans un endroit frais. La médecine a beaucoup utilisée le vin pour ses qualités antiseptiques mais également comme base de divers remèdes médicinaux.
Il existe près de 3000 variétés de vignes, mais c’est la vigne des teinturiers (variété Bordelaise) qui est couramment utilisée à des fins thérapeutiques.
Principaux principes actifs
Feuilles
Flavonoïdes, tanins procyanidoliques, anthocyanosides, tartrates, choline, composés phénoliques, inositols, pigments, sucres, vitamine P.
Fruits
Pectine, sucre, flavonols (quercétine, myricétine, rutine et kaempférol), acides tartrique et malique, tanins, acides phénoliques (caféique, gallique et ellagique), anthocyanosides, resvératrol, vitamine C.
Propriétés
Tonique veineux et capillaire, abaisse la perméabilité capillaire, angioprotectrice, antihypertenseur, antioxydante, anti-inflammatoire des parois veineuses et artérielles, astringente, diurétique.
Les propriétés vitaminiques P des feuilles ont un effet de piégeurs de radicaux libres.
Le resvératrol contenu dans les fruits à une action protectrice vasculaire, le pépin est antibactérien, antioxydant et possède également un effet protecteur vasculaire.
La Vigne rouge aide à lutter contre les maladies auto-immune et stimule la production de globules blancs.
On l’utilisera aussi pour la sphère ostéoarticulaire, l’arthrose, l’arthrite, les rhumatismes aiguës car elle permet d’améliorer les terrains acides, favorise la fixation du calcium, l’élimination de l’acide urique et possède un effet anti-inflammatoire. Une synergie de bourgeons intéressante Vigne rouge + pin (régénérant articulaire et osseux) + Cassis (anti-inflammatoire et draineur). Elle stimule les cellules productrices des os et des cartilages.
Indications thérapeutiques
Troubles de la circulation, insuffisance veineuse, œdème des jambes d’origine veineuse, varicosité, varices, hémorroïdes, phlébites, couperose, règles douloureuses, métrorragies (troubles de la ménopause), oligurie, adénites ( inflammation des glanglions lymphatiques), diarrhée (vertu astringente des feuilles)
La Vigne rouge est un remède des inflammations intestinales comme la colite ou la maladie de Crohn.
Le suc extrait des jeunes bourgeons atténue les taches de rousseur.
Mode d’emploi
Usage interne
Décoction : 30 à 60 g de feuilles/litre d’eau, faire bouillir et laisser infuser 10 minutes. Boire 2 à 4 tasses par jour, entre les repas.
Infusion : 50 g de feuilles, de vigne rouge + 25 g de sommités fleuries de Fumeterre (ou de sommités fleuries de Marjolaine), dans 1 litre d’eau bouillante, laisser infuser 10 minutes, boire 2 à 3 tasses/jour. Pour les troubles de la ménopause également dans les cas de couperose.
Extrait fluide : 2 cuillères à café par jour, en dehors du repas.
Bourgeons : 10 à 20 gouttes/jour, entre les repas en une ou plusieurs prises. Généralement, les bourgeons se prennent en cure de 21 jours, renouvelable avec un arrêt de 7 jours entre chaque cure. En gémothérapie, le bourgeon de Vigne rouge agit dans les dégénérescences tissulaires et favorise la souplesse articulaire. C’est un excellent anti-inflammatoire articulaire, très actif durant les phases aiguës.
Gélules : 2 à 6 gélules/jour selon le laboratoire.
La dose journalière minimale active de poudre de plantes sèches et de 900 mg.
Raisins : Une cure est conseillée dans les cas de constipation, d’arthrite, de rhumatismes, de goutte, de maladie, de peau, d’hypertension, d’artériosclérose… Manger une belle grappe avant chaque repas, augmenter progressivement la quantité tout en diminuant le reste de l’alimentation. Au bout de 2 à 3 semaines, manger uniquement du raisin pendant 3 à 4 jours en rejetant la peau et les pépins pour éviter de surmener le tube digestif. Puis, à l’inverse, diminuer la consommation de raisin pour réintégrer progressivement une alimentation ordinaire.
Huile de pépins de raisins : cette huile végétale résiste à la forte cuisson, Elle est riche en oméga-3 et oméga-6 qui favorisent le bien-être cardio-vasculaire, limitent le mauvais cholestérol et possède des vertus anti-inflammatoires.
Usage externe
Bain de pieds ou de mains : 2 poignées de feuilles/litre d’eau, faire bouillir 15 minutes et et l’ajouter au bain. Une quinzaine de minutes pour favoriser la menstruation et la circulation sanguine.
Cataplasme : Appliquer sur les tempes, des feuilles de vigne broyées, pour dissiper les maux de tête.
Marc en fermentation : après pressurage des raisin, est encore utilisé en cataplasme contre les rhumatismes, les douleurs de la goutte et la sciatique.
La sève : elle s’écoule des rameaux lorsqu’on taille la vigne au printemps. Elle était autrefois employée par les médecins dans les affections cutanées. Aujourd’hui, elle est toujours utilisée contre toutes les affections ophtalmiques, son extrait est présent dans un collyre du commerce. La sève de vigne est indiquée dans les affections congestives, conjonctivales et oculaires. Elle a une action anti hémorragique, cicatrisante et tonique.
Huile de pépins de raisins : riche en antioxydants, elle aide à lutter contre les signes du vieillissement cutané, à réguler la production de sébum et possède une action désincrustante. Sa forte teneur en acides gras saturés permet une absorption rapide sans laisser une sensation collante.
Contre-indications
Attention, en cas de cancer hormonodépendant, le resvératrol peut avoir des effets œstrogéniques. Aucun effet indésirable connu.
Demander un avis médical pour les femmes enceintes ou allaitantes.
Des interactions possibles avec les anticoagulants naturels : l’ail, le ginseng, le Mélilot, le saule, le trèfle rouge… ou les médicaments comme le Coumadin, warfarine ou l’aspirine.
Le laboratoire “La Royale” propose la Vigne rouge sous forme de gélules, de duo : Vigne rouge + Ginkgo Biloba, de macérât de bourgeons ou d’ampoules : Vigne rouge/Hamamelis/Marron d’Inde.