Son histoire
L’aubépine est un arbuste épineux aux branchages d’un noir profond, de 3 à 6 m de haut, qui fleurit en général vers le mois d’avril-mai. Il pousse dans un sol frais, argileux, à la lisière des forêts, parmi les haies, sur les coteaux sauvages ensoleillés, ou peut aussi coloniser les terrains calcaires s’ils sont exposés à la lumière. Son nom latin est Crataegus oxyacantha, de la famille des Rosaceae. Ses fleurs sont blanches à rosées, groupées en corymbes, elles sont odorantes aux étamines parfois rouges et ressemblent à de petites roses. La cueillette des sommités fleuries se fait dès l’éclosion des boutons à la fin du printemps. Ses fruits sont de petites baies rouges, légèrement ovales, d’une saveur un peu fade. D’après un texte de 1995, l’aubépine était employée dans le traitement de l’artériosclérose, des accidents de la circulation sanguine et pour ses vertus apaisantes. En 1897, les docteurs Leclerc et Bonnefoy ont expérimenté l’Aubépine pendant 30 longues années afin de confirmer ses propriétés thérapeutiques.
Les vertus de l’Aubépine
Le nom scientifique vient du grec Krataigos et signifie fort, le bois résistant de l’Aubépine servait à la fabrication d’outils et d’armes. L’écorce des jeunes rameaux peut être employée comme fébrifuge, les fruits sont parfois utilisés pour élaborer une tisane astringente et surtout pour la fabrication de traitements homéopathiques. Les fleurs blanches, uniquement, cueillies en début de floraison sont les parties les plus actives. Les feuilles peuvent être récoltées aussi, mais leur action est moins puissante. L’aubépine a un pouvoir adaptogène donc régulatrice (système ortho et parasympathique). C’est une plante antistress par excellence, quand des angoisses persistantes impactent la sphère cardiaque. Exempte de toute toxicité, elle peut être d’une aide précieuse aux cardiaques qui ne supportent pas ou mal, la digitaline ou les cardiotoniques synthétiques.
Les parties médicinales utilisées sont les fleurs, les baies, l’écorce et les bourgeons. Après récolte, le séchage se fera à l’ombre, en évitant trop de manipulations ou en séchoir à 35 °C maximum.
Ses principes actifs
Des tanins catéchiques (proanthocyanidols), des flavonoïdes (hyperoside, spiréoside, vittexine, rutoside, lutéoline, kaempférol et des dérivés de l’apigénine), des stérols, des aminés aromatiques cardiotoniques, des acides phénols (chlorogénique et caféique), des acides triterpéniques pentacycliques et de l’huile essentielle. Les fleurs contiennent un glucoside, la quercétine, ce flavonoïde est un antioxydant puissant qui lutte contre le stress en captant et en bloquant l’activité des radicaux libres.
Ses propriétés thérapeutiques
Pour apaiser les états d’ anxiété, d’appréhension, d’irritabilité, les palpitations, la tachycardie, l’hypertension légère à modéré. L’Aubépine a une action tranquillisante, antispasmodique, anti arythmique, anti-inflammatoire, hypotensive, régulatrice du rythme cardiaque, elle améliore l’irrigation du myocarde et le débit coronarien, diminue l’excitabilité du système nerveux, régularise la microcirculation, augmente la capacité d’utilisation de l’oxygène et aide le cœur à utiliser le calcium. L’Aubépine a une action hypothyroïdienne et des propriétés hypo-coagulantes.
Différentes formes galéniques pour ce remède
En infusion : une cuillère à café de fleurs/tasse d’eau frémissante, laisser infuser 10 à 15 minutes à couvert, filtrer. Boire 2 à 4 tasses/jour.
En teinture mère : 15 à 20 gouttes dans un verre d’eau, avant chaque repas pendant 3 semaines/mois (hypotenseur), ou 40 gouttes dans un verre d’eau, le soir au coucher (antispasmodique, hypnotique, contre l’anxiété et l’insomnie).
En gélules : 3 à 6 gélules/jour (matin, midi et soir). Pour une efficacité visible, l’apport minimal journalier est de 2 g. Le nombre de gélules à prendre va dépendre du taux de plantes sèches par gélule.
En ampoule d’extraits liquides : 1 à 2 ampoules/jour en cure de 21 jours, renouvelable.
En bourgeon (gémmothérapie) : 10 à 30 gouttes/jour, pures ou diluées, en une ou plusieurs prises. Cette forme est particulièrement conseillée aux suites d’infarctus ou avant une activité sportive intense exigeant une sollicitation cardiaque importante. Les bourgeons d’Aubépine ont un effet anti-scléreux pulmonaire et sur l’asthme à dyspnée continue.
Toutes ces galéniques seront intéressantes en cas de troubles nerveux ( hypertension artérielle modérée, palpitations, anxiété, insomnie, angoisses, nervosité, irritabilité, hyperémotivité, surmenage), de mauvaise circulation, sanguine, d’insuffisance cardiaque légère ou d’insuffisance coronarienne, d’artériosclérose, de cœur sénile, d’hypercholestérolémie.
0 g de fruits séchés/litre d’eau froide. Faire bouillir 15 à 20 minutes. Laisser refroidir légèrement, ajouter une cuillère de miel et quelques gouttes de citron frais. Faire des gargarismes, 3 fois/jour contre les maux de gorge et les angines. La décoction de fruits peut se boire, elle agit contre les diarrhées et participe à expulser des calculs rénaux, grâce à la présence de son tanin qui lui donne un pouvoir astringent.
Contre-indications
Ne pas prendre en cas d’hypothyroïdie. Demander un avis médical si un traitement cardiaque est en cours. L’aubépine peut potentialiser et exacerber les effets de la digitaline.
En conclusion
L’Aubépine doit figurer dans la liste des plantes médicinales que l’on se doit de posséder dans un bocal en verre dans notre armoire de remèdes naturels. Autant en cure préventive que curative, l’Aubépine a une réelle efficacité sur le système nerveux et le système cardiovasculaire. La qualité et la pureté de la plante, une cueillette et une transformation respectueuses, un taux vibratoire élevé seront les critères essentiels pour que la prise d’Aubépine apporte un résultat optimal, comme pour toutes autres plantes médicinales…
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