La nature regorge de plantes aux vertus insoupçonnées, et la bourrache est sans aucun doute l’une de ces merveilles botaniques qui méritent notre attention. Reconnaissable à ses fleurs étoilées d’un bleu éclatant et à ses feuilles duveteuses, cette plante annuelle originaire de la région méditerranéenne ne se contente pas d’embellir nos jardins. Depuis des siècles, elle est utilisée en phytothérapie pour ses multiples bienfaits sur la santé.
Riche en acide gamma-linolénique (AGL), un acide gras essentiel rare, la bourrache est un véritable allié pour maintenir une peau saine et lutter contre le vieillissement cutané.
Son histoire
La bourrache est originaire du Moyen-Orient, aujourd’hui répondue en Europe et en Afrique du Nord. C’est au début du XIXe siècle que les propriétés médicinales de la Bourrache sont découvertes en France par un médecin de passage dans le midi. Voyant la bonne santé et la jeunesse des femmes utilisant l’huile de Bourrache pour leur peau et dans leur alimentation.
Cette plante annuelle à la tige épaisse, velue, ramifiée portant des feuilles ovales, ridées, alternes, de couleur vert sombre couvertes de poils, pousse en touffe un peu partout, en lisière de forêt, sur le bord des chemins, en terrains incultes ensoleillés, dans les décombres, même dans les terres cultivées. La Bourrache se reconnaît à ses petites fleurs d’un bleu céleste (rarement blanches ou rose vif), composées de cinq pétales en étoile autour d’un cœur d’or, elles fleurirent de fin avril à septembre, ses fruits sont des tétrakènes. L’huile extraite de ses graines en a fait sa réputation. Elle appartient à la famille des borraginacées, son nom latin est Borrago officinalis, on l’appelle aussi Bourrache commune, Bourse à berger, Boursette, Buglosse à larges feuilles, langue de bœuf. Elle se récolte à la main en coupant de la partie supérieure de la tige, ce qui permet l’apparition de tiges nouvelles, du printemps à la fin de l’ été, pendant toute sa floraison. Le séchage des parties prélevées s’effectue d’abord au soleil qui les fait flétrir, puis à l’ombre à 40° maximum.
Propriétés thérapeutiques
Les principaux principes actifs de la bourrache sont : des mucilages (fleurs), des résines, des tanins, de la saponine, de l’acide silicique, de l’allantoine, du nitrate de potasse (feuilles et tiges). Les jeunes feuilles de Bourrache contiennent une teneur élevée en vitamine C.
Suivant l’âge de la plante, les propriétés seront différentes :
— Quand elle commence à pousser, elle aura un pouvoir plus émollient. C’est à ce moment-là qu’elle sera le plus agréable à manger en salade.
— Quand elle est en fleurs, son action sera plus apéritive, sudorifique ou dépurative.
— Quand elle porte ses fruits mûrs, elle sera plus diurétique.
Plante diurétique, dépurative, laxative, apéritive, émolliente, adoucissante (fleurs), sudorifique, anti-inflammatoire.
Usage thérapeutique
Par son action sudorifique on l’utilise pour augmenter l’épuration de l’organisme, permettant de faire tomber la fièvre, en cas de rhume, bronchite, pleurésie ou coup de froid. Les mucilages et le nitrate de potassium qu’elle contient sont bénéfiques pour la toux. On l’emploie dans les maladies de peau, certaines affections des voies urinaires (oliguries, néphrite, coliques néphrétiques, rétention urinaire), pour ses vertus dépuratives et diurétiques. Sa vertu laxative sera efficace pour une constipation passagère.
Mode d’emploi
Usage interne
En infusion de fleurs fraîches : 50 à 60 g/litre d’eau bouillante, laisser infuser 3 à 4 minutes, filtrer. Boire 2 à 3 tasses/jour après les repas. Dans les cas de fièvre éruptive, grippe, varicelle, rougeole, scarlatine, pneumonie, cystite, rhumatismes.
En infusion de fleurs séchées : 1 càc / tasse.
La dose journalière minimum active est de 1 g de poudre de plante sèche.
En décoction : 40 g de feuilles et tiges/litre d’eau froide, faire bouillir 10 minutes. Laisser reposer 10 minutes, filtrer et boire hors des repas.
En gélules d’huile de Bourrache : 1 à 3 capsules/jour, au moment des repas. Posologie à personnaliser par votre praticien. Pour le maintien de l’élasticité de la peau.
En salade : ajoutée à du Pissenlit et du Cresson, elle constitue une recette de salade dépurative par excellence.
En huile : ne pas dépasser 0,5 g/jour.
Elle a une action régulatrice du cycle féminin, aussi bien en interne qu’en externe. Des études ont montré une efficacité sur l’ hypertension artérielle, avec une consommation régulière d’huile de Bourrache.
Les parties aériennes contiennent des alcaloïdes pyrrolizidiniques, substances hepatotoxiques et cancérigènes, à dose élevée. L’usage de la Bourrache, sous ses formes : infusion ou décoction en interne, doit être prise sur du court terme.
Contrairement aux sommités fleuries, l’huile de Bourrache ne contient pas d’alcaloides pyrrolizidiniques.
Usage externe
En gargarismes : l’infusion tiède ou froide, permet d’adoucir une gorge irritée, une angine débutante, grâce aux mucilages contenus dans la plante.
En cataplasmes : soit une décoction concentrée = 100g feuilles/litre d’eau, imbiber une compresse sur la zone concernée, soit en écrasant les feuilles avec un rouleau à pâtisserie pour les étaler directement sur la peau. En cas d’ eczéma, de démangeaisons ou d’ulcères variqueux.
En fumigation : contre les affections des bronches.
En huile : faite à partir des graines, elle est riche en antioxydants, oméga 6, Vit A/D/E/K, excellente pour les problèmes cutanés, l’eczéma, le psoriasis, les rides, la perte d’élasticité cutanée, les vergetures, les ongles, les cheveux…
Précautions d’emploi
Une surconsommation d’huile de bourrache peut entraîner une interaction avec les anti-inflammatoires, les antidouleurs, d’anticoagulants. Dans certains cas, des ballonnements ou des selles molles, avec une consommation excessive d’huile de Bourrache. Il est conseillé pour les femmes enceintes ou allaitantes, en cas de traitement contre l’épilepsie, de demander l’avis d’un professionnel de santé. À éviter pour les personnes souffrant de troubles hépatiques.
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